L’article de l’historienne Florence GAUTHIER, « La Convention, nouvelle assemblée constituante, 22 septembre 1792 - 22 août 1795 », publié sur ce site nous donne une illustration historique du contrôle des citoyen(ne)s sur les constituants :
« En
France, cet échec belliciste provoqua la censure des citoyens contre
les 22 députés girondins, qui furent “rappelés pour avoir perdu la
confiance des électeurs”, lors de la Révolution des 31 mai - 2 juin
1793.
Il s’agissait d’une application remarquable de cette institution précieuse du commis de confiance [3],
qui, lorsqu’il a précisément perdu cette confiance, est destitué !
C’est ce qui arriva à ces 22 députés girondins et aux ministres de ce
même parti, qui furent assignés à résidence avec interdiction de se
représenter aux élections.
Notons que les historiens qui
ignorent l’institution, fort ancienne, du commis de confiance
interprètent cet épisode comme ils le peuvent, mais ne cherchant guère
du côté des institutions de la souveraineté populaire, mais plutôt du
côté des “coups de force”, la Révolution des 31 mai - 2 juin 1793, au
lieu d’être comprise comme l’expression même de la conscience des
citoyens, sombre dans le “coup d’État” !
On aura compris
que la Convention, élue en septembre 1792, se maintenait et qu’elle
avait remplacé les 22 députés qui avaient “perdu la confiance des
électeurs”. Elle était toujours constituante et ce fut le parti de la
Montagne qui forma le gouvernement. »
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