Guerre en Ukraine : vers un nouveau paradigme des relations internationales ?
Synthèse en français.
On peut parler en ce moment de
l’histoire mondiale, même sans avoir pris le recul qui est de rigueur chez les
historiens, de « situation chaotique internationale ». La guerre en
Ukraine a révélé les défaillances d’un système international dont la régulation
avait été tronquée dès les traités de Paix de l’après-guerre dans le cadre de
la Conférence de la Paix à Paris organisée en 1920. L’Occident et l’Europe ne
sont plus le pivot de référence de la marche du monde, et ne garde de son nom
de « vieux continent », que le nom malheureusement désuet, ayant
perdu son rôle de sage et de référent. Les presses du monde ne révèlent que ce
qu’elles veulent bien révéler du reflet des sociétés qu’elles représentent et
de leurs financeurs. Pour « sauver le monde » il suffirait pourtant
de revenir à des valeurs sûres issues de nos anciens politiques, des années 20 ou
40, en remettant à jour certaines réflexions et travaux qui sans l’hégémonie
américaine auraient bien mieux fait avancer les peuples, si on les avait
écoutées.
Mots clés. OTAN,
Est-Ouest, deux blocs, fissure, deux mondes, guerre, chaos, médias,
manipulation de l’information, occasions ratées, réunification Conférence de la
Paix en 1920, Traités de paix, frontières, Charte de la Havane, Bandoeng, OMC, Bretton
Woods, désuétude de l’Europe et de l’occident, Russie, Ukraine, ONU.
Synthesis in English.
At this time, we can talk about world
history, even without taking the step that historians have always taken, of an
“international chaotic situation”. The war in Ukraine revealed the failures of
an international system whose regulation had been truncated by the post-war
Peace Treaties at the Paris Peace Conference in 1920. The West and Europe are
no longer the pivot of reference for the course of the world, and keep its name
of «old continent», only the name unfortunately obsolete, having lost its role
of sage and referent. The presses of the world reveal only what they want to
reveal from the reflection of the companies they represent and their
financiers. To «save the world» it would be enough, however, to return to the
sure values of our old policies, of the 20s or 40s by updating some reflections
and works which without the American hegemony would have done much better to
advance the peoples, if we’d listened to them.
Keywords. NATO,
East-West, two blocks, crack, two worlds, war, chaos, media, manipulation of
information, missed opportunities, reunification Peace Conference in 1920,
Peace Treaties, borders, Havana Charter, Bandoeng, WTO, Bretton Woods, obsolete
Europe and the West, Russia, Ukraine, UN.
Introduction.
Région
Grand-Est, ce vendredi 21 avril 2023, 23h15…
Je rentre enfin
chez moi après une journée de travail à Paris. En sortant du petit TER qui tous
les jours effectue plusieurs aller-retour entre les deux villes je me retrouve
avec en face de moi, un train entier, rempli de tanks. C’est l’opération
Orion : une opération d’envergure qui a commencé il y a quelques semaines
dans le Sud-Ouest et vient se terminer chez nous, en Grand-Est…Très bientôt, il
est prévu une grande simulation de bataille…les troupes alliées formées de
l’armée française de l’Etat Mercure mais aussi d’autres troupes étrangères vont
s’affronter contre un ennemi fictif : l’Etat Arnland. Nous sommes donc en
guerre m’interroge-je. Pensant aux guerres qui aujourd’hui secouent le monde,
et notamment au conflit ukrainien. Celui-ci est né et a poussé littéralement
des vestiges des deux guerres mondiales précédentes. Deux guerres mal éteintes,
aux issues mal réglées.
Aujourd’hui on
est en attente d’une guerre, me semble-t-il…Mais remontons à la genèse…
Février 2019, Parlement
européen, Bruxelles… Je sors d’une réunion politique à laquelle j’assistai
autour du renouveau de la gauche européenne…l’annonce d’une conférence m’a
attirée : la paix et la sécurité en Europe… Persuadée d’entendre parler de
l’OSCE et de ses efforts pour fédérer autour d’une base commune, je suis
fortement déçue. J’avais oublié qu’on était pas au conseil de l’Europe La
confusion volontaire des noms et des dénominations brouillant les cartes. J’entre
dans l’amphithéâtre. Je dois être la seule à ne pas porter un costume cravaté
de couleur grise ou noire, ils sont tous là, clones multipliés à l’infini,
représentants de l’industrie de l’armement devant les intervenants, hauts
gradés du Pentagone, venus leur démontrer par A plus B comment faire gagner un
maximum d’argent à leur entreprise.
Et en effet, la
conférence sur la paix et la sécurité en Europe ne parlait que de chiffre
d’affaire et de bénéfice. Quatre ans après, un soir d’avril 2023, donc, sortant
tard d’un train en Grand-Est vers 11 h du soir, je vois en face de moi, un
alignement de tanks militaires verts kaki. Ce train-là qui sort tardivement,
histoire de ne pas trop montrer sa cargaison est parti vers l’est. Là même où
nous avons déjà été envahis plusieurs fois.
I.
Deux blocs dans
un monde fantasmagorique sans vérité absolue, et de moins en moins de moyens de
dissuasion.
L’après-guerre
froide laissait entendre à ses débuts, après la chute du mur, qu’une
gouvernance par l’Europe, allait pouvoir se mettre en place à nouveau, sous les
auspices de la vieille Europe, avant que le règne des Etats-Unis, sous le règne
de l’OTAN ne devienne prépondérant. Or, tout laisse entendre que ces derniers,
soucieux de conserver la main sur l’ordre mondial et d’en être les maîtres, ont
fait dès avant celle-ci, ce qu’il fallait pour en garder la maîtrise. Ainsi,
les russes avaient programmé à l’avance les conditions nécessaires à la mise en
place de leur future influence en Europe de l’Est, dans le monde libre que
celle-ci allait être après la libération du bloc soviétique.
La chute du mur
de Berlin en faisait partie, et l’Allemagne de l’Est doit sa libération en
grande partie à Mickaël Gorbatchev.
Ainsi, la chute
du mur de Berlin et donc la réunification, avait été préparée depuis longtemps
par les russes.
Mickael
Gorbatchev entendait le rôle de la Russie envers l’Allemagne comme celle d’un
étroit partenariat.
La réunification
devait se faire sous l’égide de la grande Russie et la marche vers un
développement plus conséquent et une ouverture des peuples au libéralisme allaient
se faire de concert.
Les américains
ne l’entendront pas de cette oreille et court-circuiteront le rôle des russes,
récupérant à leur profit la fameuse nouvelle Allemagne. Dès lors, le rôle des
russes dans le nouveau monde est relégué à l’Est.
Ils sont laissés
de côté en Europe centrale, d’autant plus après que les pays anciennement membres
du bloc soviétique qui avaient résisté pendant la guerre froide, rentrent au
sein de l’Union Européenne et de l’OTAN. C’est de là que date la grande erreur
de notre géopolitique moderne. Anciennement admis dans les cours européennes
notamment sous Catherine II, mais aussi par tradition, ceux-ci restent désormais
le symbole de l’Est, ils ne font plus partie résolument de l’Europe même si le
capitalisme nouvellement implanté y est de rigueur à leur façon. Celle-ci
aurait pourtant pu y voir une occasion, dès cette période, de jouer le rôle
d’intermédiaire et de températeur des relations entre les deux blocs qu’on
attendait d’elle, et elle en avait les capacités de par sa qualité de puissance
économique renforcée.
Dès lors ils se
rapprochent de la Chine, qui elle aussi a son capitalisme à elle, et créent les
fondements d’une Union Eurasiatique. Deux blocs s’opposent à nouveau mais cette
fois-ci il ne s’agit plus que d’un bloc transatlantique face à un bloc
soviétique, et non plus deux idéologies qui s’affrontent. Deux blocs homogènes
resserrés par des liens politiques forts, formés de coercition et de matériel
d’armement. Deux blocs informels formés d’une vague idée de ce que devrait être
l’ordre mondial, résumé à la seule expression de leur désir de pouvoir
exclusif, sans véritable projet politique ou social autre que l’hégémonie, avec
pour parangon, l’absence totale d’originalité dans le choix idéologique, sur le
plan de l’avenir des sociétés, et des perspectives de nature culturelles qui
sont la marque d’une vraie civilisation puisque, sur le plan de l’organisation
socio-économique, les sociétés sont des deux côtés, à quelque chose près,
exactement les même puisqu’elles fonctionnent avec un paradigme de
production/consommation de masse avec les concepts qui vont avec :
obsolescence programmée, filière inversée, fausse innovation, économies
d’échelle.
Et c’est
justement cette similarité dans les modes de production et la définition des
chaînes de valeur qui renforce encore davantage la fameuse césure entre deux
mondes dont nous parlions tout à l’heure : via les normes, les
réglementations et les technologies, il devient impossible, par le commerce
international, de se servir ou d’échanger dans les deux camps à la fois.
L’exemple des composants utilisés pour les pièces issues des nouvelles
technologies en est probant : celles-ci ne sont pas compatibles avec
l’autre bloc économique capitaliste qui se dessine de manière plus ou moins
précise, après une brève période d’accalmie ponctuée de guerre commerciale[1]
et d’incidents diplomatique compatibles. Dès lors, c’est la configuration de
l’objet lui-même, l’ordinateur, le téléphone, ou la pièce électroménagère qui
conditionne le sens même que prennent les relations internationales et donc,
celui que prend l’histoire.
C’est dans un
tel cadre, formé de rupture des bonnes relations de part et d’autre de
l’Occident et de l’Asie que prend place, renforcé par l’épisode Pandémie Covid 19,
le fameux conflit ukrainien. Préparé depuis longtemps à l’avance et par
l’entêtement de Vladimir Poutine à vouloir s’annexer cette partie du monde, et
par la présence constante de troupes américaines aux frontières venues taquiner
l’autre partie, il est le prétexte, sinon le pivot, comme l’a été l’annexion de
la Pologne par les troupes nazies juste après celle de la Tchécoslovaquie et la
farce de Munich, d’un nouveau pivot pour un nouveau désordre mondial sur fond
de guerre permanente, dans un contexte encore plus désorganisé et insécuritaire
qu’avant, sans empires coloniaux, sans cloisonnement entre pays pourvoyeurs
d’armes de divers acabits comme cela était encore le cas entre 39.
Alors, Vladimir
Zelenski, agent de la CIA et du Pentagone, ayant revêtu le rôle du martyr
mondial, sorte de nouveau messie s’exprimant dans les amphis de Sciences Po ou
bien de l’ONU où à la Maison Blanche, pour s’exhiber comme une grande victime
expiatoire, soucieuse de protéger ses brebis victimes d’un nouveau Satan ou
bien grande dupe de ce petit jeu qui consiste à taquiner l’autre, celui qui ne
veut pas plier et persiste dans sa ligne de position et sa vision du monde
jusqu’à ce qu’il cède et plie ?
L’Occident face
à l’Asie : C’est dans ce cadre-là qu’on peut parler du déclin d’un monde
occidental, car, les pays les moins développés ne se retrouvent plus dans le
monde occidental même après le lien quelque peu désuet maintenant laissé par
plusieurs décennies de colonisation. Ces Etats sont déçus par le tour qu’a pris
les choses après les espoirs laissés après les indépendances d’un appui de
l’Europe et des Etats Unis à leur développement et face à la concurrence de la
Russie et de la Chine, ou encore de la Turquie, ils choisissent souvent les
deuxièmes.
Il y a donc un
risque important en ce moment même de plongée obscure dans une anarchie sur le
plan géopolitique mondial.
II.
Comprendre les
raisons du chaos, pour mieux retrouver l’harmonie.
L’anarchie, lorsqu’elle ne repose pas sur un socle solide
et pensé à long terme, n’est pas un régime qui peut fonctionner correctement.
La loi du plus fort n’a jamais été et ne sera jamais quelque chose de bien même
sur le plan autre que moral et humaniste car elle fait payer à la société des
coûts de transaction et des coûts d’opportunité importants. Or, nous allons
vers ce système-là. Les paroles récentes de l’ambassadeur de Chine à Paris,
sont particulièrement révélatrices, insinuant que la Chine se placerait
volontairement du côté de l’Est celles-ci, après une visite officielle de la
présidence française en Chine, sont très révélatrices de l’échec diplomatique
de la France visant à se faire des alliés dans le bloc eurasiatique. Elles
sonnent comme le glas d’une Europe qui s’est voulue facteur de Paix mais n’a
que trop tergiversé au gré des influences américaines et des tentatives des uns
et des autres, notamment de l’Allemagne de faire malgré tout cavalier seul. Le
bloc eurasiatique est une façon nouvelle d’envisager l’ancien bloc de l’Est
pendant la guerre froide remixé façon Asie comprenant la Chine, la Corée,
Taïwan bientôt envahi, l’Inde et d’autres pays adjacents. La Chine et la Russie
à leur tête, et s’efforçant d’éliminer toute présence américaine dans leur
secteur.
Ces pays ont désormais les moyens technologiques et
modernes de nous affronter. C’est une chose qui semble difficile à admettre du
côté occidental tant les vieilles croyances issues de plusieurs siècles de
domination sur tous les points ont suscité un certain aveuglement
qu’aujourd’hui encore, on a du mal à reconnaitre.
Le bloc est-ouest pendant la guerre froide, juste après 1945,
fonctionnait d’abord uniquement avec des pays modernisés et développés, avec en
son centre, une Europe de l’Est qu’on s’était contenté de geler pour éteindre
les querelles de territoire et d’influence qui avaient déclenché le premier
conflit mondial et en sa périphérie, les pays sous-développés d’Asie d’Afrique
et d’Amérique Latine, qu’on amenait doucement de la colonisation à la post-colonisation.
Mais il s’agissait juste d’un gel d’une situation en
place et lorsque le dégel commence, les choses reprennent librement leur cours,
telles qu’elles étaient à la veille du premier conflit mondial avec des
résistances et des révolutions d’une myriade de peuples mécontents. C’est la
configuration de l’Europe de l’Est telle qu’elle était encore en 1914. Un
chaudron bouillant et menaçant d’éclater. Et cette situation-là se double d’une
situation similaire en Afrique et en Amérique du Sud, les premiers ayant subi
un découpage colonial arbitraire de leurs territoires et les seconds ayant vécu
sous le joug des Etats-Unis, sous la houlette de la doctrine Monroe.
Pour mieux comprendre ce qu’il se passe actuellement il
faut remonter à 1920, année de la conférence pour la Paix en France, à Paris.
Les délégations sont nombreuses, les revendications ne le sont pas moins. Les
Nations demandent l’autonomie et revendiquent pour la première, le droit des
peuples à l’auto-détermination. Un certain nombre de choses seront réglées
avec, les 28 juin, 10 septembre, 27 novembre 1919
et 4 juin 1920, les traités de paix qui ont mis fin à la Grande Guerre, les traités de Versailles avec l'Allemagne, de
Saint-Germain-en-Laye avec l'Autriche, de Neuilly-sur-Seine avec la Bulgarie,
du Trianon avec la Hongrie. Mais tout n’est
pas rose, et la conférence pour la Paix déraille quelque peu sur certains
sujets. Notamment elle n’assure pas de manière durable un découpage des
frontières qui soit satisfaisant pour tous, notamment envers l‘Allemagne qui se
voit supprimer certains territoires importants pour elle, c’en est fini de l’empire austro-hongrois qui
a dominé jusqu’ ‘ici sous l’égide du casque à pointe du Kaiser Guillaume II. On
le paiera quelques années plus tard, par la revanche de ces derniers sous
l’égide de Hitler. Par ailleurs, certaines attributions à certains peuples,
d’Etats enfin intègres territorialement vont être remis en cause quelques
années plus tard sous la pression de la Turquie après plusieurs génocides et
déplacements de population grecques, arméniennes et kurdes.
Celle-ci mettra fin au Traité de Sèvres qui crée une Arménie
et un Kurdistan indépendants et autonomes, avec le Traité de Lausanne de 1923,
avec lequel la Turquie retrouve son intégrité territoriale, ce qui conduira au
déchirement actuel et explique les conflits récents dans cette région. En
lisant certains articles sur cette conférence, en se rend compte que déjà à
cette époque, les jeux étaient faussés par la peur du bolchévisme. Il y a alors
une remise en cause du monde capitaliste depuis la révolution de 1917 en Russie
qui fait qu’on ne va pas assez loin dans le règlement pacifique des conflits,
de peur que ce nouveau monde qui prône une autre vision de l’ordre économique
et social ne revienne mettre en cause les cartes telles qu’elles étaient alors
installées sous l’égide du monde industriel et de l’argent. La conférence de
Bretton Woods en 1944 ne fera que le confirmer : on passe alors à côté
d’une opportunité de réguler les échanges monétaires et financiers mondiaux
avec autre chose que le dollar. Autre occasion manquée, le Traité de la Havane
en 1945 au profit des accords du GATT. L’hégémonie américaine s’insinue de
partout dans le monde grâce au dollar et aux accords commerciaux qui toujours,
les avantage.
Mais nous y reviendrons plus loin dans cet article. Et c’est de ces revers, de ces opportunités
manquées, véritables actes manqués au sens freudien du terme que date alors la
configuration du monde actuel, avec une retenue dans la volonté de mettre en
avant le vrai capital productif à l’aune des bonnes volontés des uns et des
autres, la fameuse fissure entre les deux mondes dont parlait le fameux
anarchiste japonais Kōtoku Shūsui (1871-1911), mort en martyr
anarchiste, et qu’il entrevoyait déjà dans sa prison japonaise, l’appelant
« la fissure du Christ » est celle-ci.
En 1919, et en 1920, autour de Léon Bourgeois et
d’Anatole France ou encore d’Aristide Briand, l’objectif de paix qui règne
pendant la conférence du même nom était alors freiné par la peur de la
révolution bolchévique survenue en 1917 : deux monde s’affrontent alors déjà,
comme aujourd’hui et comme après 1945. Et c’est comme une fissure dans l’ordre
mondial capitaliste qui va se creuser toujours davantage, les années passant.
Dans un Versailles complétement apprêté pour l’occasion,
là même où le maréchal Pétain signera le laisser-aller de la France, s’agitent
les représentants des différents Etats soit disparus, soit en Etat de
décomposition, tous veulent retrouver des frontières et un Etat qui tienne la
route. Les délégations se succèdent…
Dans les Balkans, en Pologne, en Allemagne, en
Yougoslavie (ce qui préfigure les futurs conflits serbo-croate dès 1991 puis
bosniaque dès 1992) s’agitent déjà les futurs conflits de demain.
Les Nations, sous-entendu, les groupements de populations
réunies par une culture commune et un projet commun de vivre ensemble et de
s’organiser, en société ne sont pas entièrement satisfaites de la situation
telle qu’elle est, à l’aube de la deuxième guerre mondiale. 1920 est l’année où
à Paris, on a essayé, sous les auspices de Wilson (donc une Amérique très
partie prenante), de mettre en place les piliers de la Paix, est une année importante
mais qui n’a pas suffi à mettre sur pied les bases solides et équilibrées qu’on
était en droit d’attendre. Cela serait cependant revenu à fouler du pied des
siècles de patiente construction progressive de rapports internationaux
permettant de concilier des intérêts divergents et concurrents en Europe
notamment entre les grandes puissances d’alors, France, Empire du centre (qui
fut austro-hongrois, puis allemand), Espagne, Portugal, Italie dans une moindre
mesure. On verra plus loin, lorsqu’on parlera de la chute du mur en 1984, que
ce sont les mêmes angoisses qui resurgissent. Déjà, se dessinait le sceptre
d’un ordre mondial qui régnait de toutes façons depuis longtemps et qui se pose
en évidence avec le grand retour à la grande scission, après un peu d’ouverture
capitalistique : le schisme Occident/Septentrion. Il s’agit bien ici de
prendre la juste mesure de la situation telle qu’elle doit être définie, ce ne
sont plus seulement deux blocs pourvus de l’arme nucléaire qui s’affrontent
avec deux modes de penser l’organisation socio-économique, mais bien deux parties
du monde qui s’affrontent afin, chacune, de gagner définitivement la partie. Les
déclarations de l’ambassadeur de Chine en France, très récentes qui ont tant offusqué mais
aussi fait peur, l’annoncent de manière inéluctable, les corps en place le sont
pour longtemps. Au septentrion, ils sont déterminés et rien ne les fera
fléchir, la Chine se place résolument du côté russe et avec elle toute ce qu’elle
pourra drainer naturellement et par la force (on pense à Taiwan et
indirectement à la Corée du Sud). Etant donné la discipline à laquelle se
plient les fonctionnaires chinois comme tout citoyen de ce pays, on aurait du
mal à argumenter le fait qu’un diplomate aussi en vue[2],
de surcroît en poste dans un pays dont le président vient de serrer la main au numéro
1 chinois, là-bas au septentrion, aille prêcher pour sa propre chapelle et
avancer des positions qui ne seraient pas les bonnes. On pourrait même je pense,
comprendre ces paroles comme un avertissement volontaire et commandité, à
l’ensemble de la planète, à commencer par les français dont on a si vivement
serré la pince récemment en la personne de leur Président : ²la Chine se
place résolument du côté Est, contre une Europe principalement construite par
et pour l’OTAN. Ce n’est pas de cette façon-là que les médias ont présenté la
chose, tous ont plus ou moins insidieusement fait passer ces paroles comme
celles d’un fonctionnaire ayant la langue un peu trop vive, comme si cette
position était un peu trop personnalisée pour refléter vraiment ce que pense la
Chine, pour mieux nous noyer dans cet espèce de beurre de supermarché à bas
prix, et sans sel de mer, qui réagit comme un oreiller fait de mousse artificielle
et de mauvaise qualité, bourrée d’hydrocarbures, dans laquelle on ne peut plus
réfléchir, nous laissant, nous peuples d’Europe, nous abandonner dans la
douceur de l’extrême béatitude de l’instant. En attendant, notre appareil de
guerre est tout prêt à nous défendre en cas d’attaque, tout prêt aussi à
laisser détruire ce qui gêne, pour pourvoir plus tard repartir sur de bonnes
bases après avoir détruit cette chienlit qui gêne la société française, telle
un lichen mal arrosé. C’est du moins ce que pensent certains, persuadés qu’une
bonne guerre fait gagner du bénéfice et nettoie un pays, oublieux des misères
qui nous attendraient le cas échéant pour réparer. Pourtant, on n’est pas très
loin historiquement de l’appel lancé par le Général de Villiers il y a quelques
années en 2017, lorsqu’ il poussa un cri d’alerte dans son livre
« Servir » où il détaille tous les besoins qui nécessiteraient de
passer de 40 milliards d’Euros de budget militaire à un budget plus important.
Un budget que j’estime personnellement à 70 milliards d’euros. Mais là où De
Villiers prône davantage de prévention
et de soins et de financements apportés aux individus à leur reconstruction et
aux familles, mais également de matériels et d’infrastructures suffisants pour
nous défendre, notamment dans la marine, le paradigme actuel fonctionne
exclusivement sur le raisonnement basique de place forte à défendre au sein de
grandes batailles dans un contexte d’Etat de guerre, un situation juridiquement
classée comme faisant partie des situations relatives aux « circonstances exceptionnelles »,
dans un contexte de guerre qu’on aurait tout fait pour laisser survenir. Il n’y
a donc dans les faits pas de véritable effort de rationalisation des dépenses.
Ceux qui se gausseraient d’une telle situation ont tort de s’en réjouir :
elle reflète une ouverture vers une zone de non droit, une situation dans
laquelle le droit des gens n’est pas respecté. L’analyse des enjeux contemporains
après les attentats de 2015 mettaient en avant une diminution du risque de guerre conventionnelle
au profit de nouvelles menaces dans le cadre desquelles craintes sur le
territoire intérieur et guerre extérieure se confondent, rendant effectif le
concept de “guerre au milieu des populations.”. Elle répond bien à la
configuration du Royaume-Uni, péninsule insulaire qui n’a pas de frontières à
défendre par l’armée de terre, comme c’est par exemple le cas pour la France
qui elle, ne peut pas faire autrement que renforcer ses effectifs terre afin de
défendre ses frontières, notamment à l’est et au sud.”. Depuis Février 2022, (jour
où la Russie a attaqué l’Ukraine). L’affirmation est toujours vraie, mais se
double d’un retour au risque de guerre frontale, à l’image de celles du XXème
siècle, cybernétique et nouvelles technologies aidant... Que répondre à tout cela?
Que l’opération Orion a tout lieu d’exister et est appropriée à la situation
telle qu’elle est, rien à redire à cela...
De là à ce
que l’on passe lentement et insidieusement de l’opération de prévention d’envergure
à une acceptation d’ un passage direct vers une guerre frontale acceptée par
tous, jusqu’à nos frontières, voire sur notre territoire, il y a un pas qui paraissait
difficile à franchir il y a encore deux ans et qui aujourd’hui se précise
toujours davantage. Cette situation de flou artistique dans nos relations internationales,
jusqu’à envisager une guerre imminente et à remettre en question le rythme quotidien
de nos organisations sociales et économiques respectives, est à l’image
caricaturale certes, un peu science-fictionnelle, de d’état de notre situation
géopolitique actuelle.
III.
La seule issue réside dans la consolidation d’un « troisième monde »
reposant sur un ordre économique et un droit commun construits.
Ce à quoi nous
assistons aujourd’hui, c’est à la revanche d’un monde révolu, sur des conflits
aux braises mal éteintes.
La Théorie des
blocs a bien fonctionné jusqu’à la chute du mur, mais aujourd’hui que l’on a
démystifié l’arme nucléaire, cela n’est plus possible, on ne peut pas figer les
choses définitivement, il y aura des fuites…
L’erreur de la
construction européenne a été de ne pas assez faire la part des choses, elle
qui avait une position centrale, entre, à l’Ouest, les Etats Unis, et à l’Est
la Russie et la Chine. Mais avait-elle vraiment le choix elle qui a commencé par
se constituer grâce au plan Marshall, elle qui avait pour pivot central
l’Allemagne et son concept de stabilité monétaire ? Rappelons que le Deutschemark,
monnaie référente pour l’arrivée vers les critères de l’intégration monétaire
européenne a été créé principalement grâce à l’aide des financiers et banquiers
américains en Allemagne juste après la guerre froide. Feu le reichsmark,
laissait alors la place au deutschemark.
Aujourd’hui, on
ne peut plus raisonner l’équilibre économique et social mondial à partir du
même paradigme que pendant la guerre froide car celui-ci maintenait la paix
grâce à la dissuasion nucléaire. Or, aujourd’hui, tout le monde ou presque la
détient. Ce n’est donc plus un facteur de stabilité. C’est dans ce cadre qu’on
peut parler d’une certaine anarchie, d’un certain chaos dans le monde que la
guerre en Ukraine vient révéler alors même que des signes avant-coureurs nous
ont néanmoins avertis depuis longtemps : guerres au Moyen-Orient, attaques
de la Russie contre ses proches voisins, afflux de réfugiés en Europe, formation
de milices en Afrique et en Amérique Latine…
Surtout, les
grandes instances régulatrices ne jouent plus leur rôle et ont perdu de leur
crédibilité. A commencer par l’organisation des Nations Unies. Il faut donc si
on veut guérir de ce malaise global retourner aux bonnes vieilles valeurs sûres
qui ont été mises en avant en 1955 à Bandoeng et entre novembre 1947 et mars 1948 à la Havane pour la Charte
du même nom. Celle-ci commence par
la convocation par le conseil économique et social des Etats-Unis sur une résolution
du 18 février 1946 engageant à participer à une « Conférence internationale sur le commerce et l’emploi en vue de
favoriser le développement de la production, des échanges et de la consommation
des marchandises ».
La conférence a donné
lieu a trois documents (nous reprenons ici le texte de Jacques Nikonoff).
-L’Acte final.
-La Charte de la
Havane instituant une organisation internationale du commerce et ses annexes.
-Les résolutions adoptées
par la conférence.
Sans attendre la fin
des négociations, 23 Etats décidaient, en 1947, de détacher le chapitre du
projet de Charte relatif aux échanges de produits manufacturés, et d’en faire
l’accord général sur le commerce et les échanges (GATT), ce dernier restera jusqu’en 1994, le seul instrument multilatéral régissant le commerce
mondial. De 1948 à 1994 (création de l’OMC
lors de l’Urugay-Round, conférence de Marrakech du 15 avril 1994), ce même terme a
désigné l’organisation internationale provisoire destinée à gérer cet accord.
Le rôle le plus visible du GATT au cours de ses quelques
décennies d’existence aura été celui de l’organisation de « cycles »
périodiques de négociations en vue d’abaisser les barrières douanières,
d’obtenir des concessions, et de régler d’autres questions commerciales.
Huit cycles ou
« rounds » se sont tenus sous l’égide du Gatt. Jusqu’au milieu des années 60, les différends commerciaux
sont peu nombreux. On assiste à une diminution progressive des tarifs douaniers
sur les produits industriels (mais sur eux seuls : ils passent de 40 % en
1945 à 5 % environ à notre époque). Un consensus règne alors : les Etats-Unis dominent le monde et ne se
sentent pas menacés par un concurrent commercial. Le capitalisme, celui des trente
glorieuses est alors encadré (ou régulé), les Etats interviennent fortement
dans l’économie, la croissance est élevée, le chômage très faible. Les Pays en
voie de développement obtiennent des concessions pour éviter leur basculement
dans l’Union soviétique. Le
libre-échangisme est très modéré et il ne touche que peu de secteurs. L’Urugay-Round convoqué sur une idée de Ronald Reagan va consacrer la fin du
libre-échangisme modéré et consensuel tandis que le triomphe de l’idéologie
libérale, sera favorisé par l’écroulement de l’Europe de l’Est. Ce long cycle voit s’affronter les Etats-Unis, la communauté économique
européenne (CEE) et le Japon entre eux, mais va aussi voir
monter la pression du groupe des pays en voie de développement (PVD), oubliés de la prospérité.
L’objectif est de supprimer les mesures protectionnistes non tarifaires (autres
que les tarifs douaniers) et d’étendre les mesures libre-échangistes à toutes
les activités.
Cette généralisation
de la libéralisation du commerce international ne rendait que plus urgente la
recherche d’alternatives. « C’est en ce sens », nous dit toujours Jacques Nikonoff[3]
: que la Charte de la Havane
présente un intérêt puisqu’elle envisageait les relations commerciales
internationales d’un point de vue très différent. Elle laissait toute leur
place à toutes les organisations internationales syndicales et politiques.
D’après toujours le même auteur, cette
organisation donne tout son libre cours à la gouvernance onusienne, qui est la
seule instance à donner au système international toute sa légitimité (c’est la
même chose en matière de défense nous le verrons plus tard). D’abord parce qu’elle a été négociée dans
le cadre onusien, ensuite parce qu’elle est fidèle à une conception onusienne
des relations internationales : elle vise à mettre à égalité toutes les
instances. Comme le dit Jacques Nikonoff : « La charte de la Havane voulait
montrer comment le FMI, la BIRD, l’OIC, l’OIT pouvaient collaborer. ».
C’est le premier texte de commerce international à évoquer aussi le développement.
Ce sont les pays d’Amérique Latine
qui l’évoquent pour la première fois.
Plus tard, après l’accession
à l’indépendance des pays en développement d’Afrique et d’Asie, viendront leurs revendications. C’est pour
réaliser cet objectif, que la conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a été crée en 1964. La Charte de la Havane propose une
approche qui se situe aux antipodes de la situation actuelle du commerce
international. Pour elle, ce commerce ne peut avoir qu’un seul objet : le
développement de chaque pays considéré individuellement dans le cadre des
relations internationales fondées sur la coopération et non la
concurrence ».
La Charte de la Havane est une occasion
ratée et c’est ce qui explique le chaos actuel et la relative mise en désuétude
de l’Occident. Même si cinquante-trois
gouvernements la signèrent. Aucun ne ratifia cependant la charte qui devint
lettre morte quand le président des Etats-Unis
de l’époque, le démocrate Harry Truman,
prit acte qu’elle ne serait jamais votée à la majorité républicaine qui la
trouvait insuffisamment libérale.
Pourtant c’était à
l’époque une occasion rêvée de mettre en place ce que la Chine appelle depuis
Mao Tsé Toung dans les années 40, le
« Troisième monde ». Cette théorie née de ce dernier avait été
largement diffusée et médiatisée par un de ses successeurs Deng Xiaoping, alors
vice premier ministre du conseil des affaires de l’Etat de la république
populaire de Chine, qui l’avait présentée devant l’ONU en 1974. Celle-ci
mettait en avant deux grandes superpuissances (la Russie et les Etats-Unis)
puis les pays développés comme le Canada, l’Europe et le Japon et un troisième
monde (les pays pauvres et la Chine). En
1974, il était encore temps de réagir et de donner à cette partie du monde, des
institutions internationales qui leur correspondait en matière de régulation du
commerce international, sans se déparer des autres institutions
internationales, mais au contraire, en fondant des possibilités de coopération
entre elles au-delà des différences, pour qu’une situation telle que celle
d’aujourd’hui ne survienne pas et ne vienne menacer la paix de manière durable.
Et on ne peut s’empêcher de penser qu’aujourd’hui, même si la Chine ne fait
plus vraiment partie de ces pays-là, d’autres en ont besoin.
C’est donc en dehors du cadre onusien que le
système commercial multilatéral s’est ensuite organisé. Sans attendre la fin
des négociations, vingt-trois Etats décidèrent en effet en 1947, de détacher le
chapitre du projet de la Charte de la Havane relatif aux produits manufacturés
et d’en faire non pas une institution, mais un simple traité entre « parties
contractantes » : l’Accord
général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Et c’est
peut-être ce qui explique la faiblesse des velléités onusiennes et la remise en
cause actuelle de l’ONU comme pivot des relations diplomatiques et géopolitiques.
Il aurait fallu pour maintenir celle-ci comme organe de stabilité, en faire
l’instance de référence pour les relations économiques tout autant que du droit
international. On y aurait vu peut-être, une chance de voir une réelle primauté
de ce dernier sur les droits internes ou les droits des Unions s’imposer. Accident
historique, le GATT restera
jusqu’en 1994, date de création de l’Organisation
mondiale du commerce (OMC), le seul instrument multilatéral régissant le
commerce mondial. ».[4] Citons
encore Jacques Nikonoff[5],
pour le plaisir. « La
Grande-Bretagne et le Royaume-Uni
étaient hier protectionnistes, ils sont aujourd’hui fanatiques du
libre-échange. Ce n’est qu’une fois leur position dominante sur le plan
industriel acquise qu’ils sont devenus libre-échangistes. ». Tout comme
cela a été le cas en matière de régulation de la finance internationale avec le
refus du plan Keynes (une caisse
de compensation et un Bancor, instrument de paiement international). L’organisation
internationale du commerce (OIC)
n’a jamais vu le jour comme nous le rappelle tranquillement l’auteur, mais
cette dernière n’en reste pas moins une expression de la volonté des Etats qui
eux, cherchèrent à mettre le FMI,
La BIRD, l’OIC et l’OIT sous l’égide de l’ONU,
alors que ces dernières avaient été créés par l’intermédiaire d’une
organisation crée de facto et nommée le GATT
(1947). ». Bretton-Woods et le GATT ne seraient donc pas autre chose
qu’une imposture, une brutale, tout autant que subtile tentative de la part
d’une minorité d’Etats disposant d’avantages comparatifs particuliers (leur
développement industriel) pour entraver la marche naturelle de l’histoire,
celle exprimée par la majorité des pays désireux de mettre en place de manière
solide et durable, un commerce international et un système financier
international équitable, sur la base de vrais échanges. Cela repose la question de l’ONU, du risque que l’on courre actuellement,
de voir celle-ci être délaissée par de grandes puissances excédées par une
constante gouvernance de l’Occident. « Seul le cadre Onusien »,
comme l’explique Jacques Nikonoff,
« aurait pu constituer le cadre rêvé pour des accords éthiques, remettant
à plat un ordre mondial fondé sur la colonisation puisque ce dernier était un
cadre fait pour la Paix. ». Or,
c’est justement ce dernier qu’il faudrait restaurer, à la fois sur le plan
économique et sur le plan de la géopolitique en mettant fin aux impérialismes,
notamment celui de l’OTAN, par
l’intermédiaire d’une nouvelle plate-forme internationale formée de la société
civile qui soutiendrait l’ONU et
lui rendrait sa vocation première : celle d’une paix internationale. L’Europe a donc tout intérêt à s’organiser différemment
et à mettre en avant ses qualités en matière de rapprochement Sud/Nord, en
commençant par raviver le dialogue 5+5, ou encore, sa politique de voisinage en
méditerranée. Pour ne pas dire, l’idée
d’une Union pour la Méditerranée.
Les
solutions à une future stabilité sont donc les suivantes :
v Mettre en place
une nouvelle instance internationale qui ne se substituerait pas à la première
mais viendrait la compléter en représentant exclusivement un troisième monde
(retour au non alignement).
v Créer une zone
exclusive d’économie et d’échange entre Etats partie prenante au troisième
monde (non alignement).
v Retour dans
cette zone aux grands principes de la Charte de la Havane, vite oubliés pour le
GATT pour l’élargir dans un deuxième temps, au reste du monde.
Ce vendredi 28 mars
2023, j’ai justement assisté à une conférence sur la Palestine et la Paix dans
ce lieu, au Sénat, à l’initiative de l’Académie de Géopolitique de paris…Il y
était justement question de sacralité, de préservation des lieux Saints en
faveur du patrimoine mondial de l’humanité et de primauté du droit
international…Tout un programme à mettre en œuvre dans les prochaine années…Pour
que l’harmonie se substitue au Chaos.
Auteur : Noura Mebtouche.
Spécialisée dans les politiques publiques agricoles, économiste,
écrit des articles sur son blog Respublica sur l’économie, la géopolitique et
le Politique.
Caractères : 34000 sans espaces compris, 40000 avec
espaces.
[1] Conflit
Airbus avec taxe Trump sur certains produits commercialisés, ou pour citer un
autre exemple, le conflit Chine/Australie, qui se traduit par une fermeture de
l’entrée aux douanes en 2020.
[2] Lu Shaye a récemment remis en
cause publiquement le « statut de pays souverain »
de territoires de l'ex-URSS. (Le 21 avril 2023, sur LCI).
[3] Le Monde diplomatique,
janvier-février 2007, par Jacques Nikonoff.
[4] Le Monde diplomatique,
janvier-février 2007, par Jacques Nikonoff.
[5] Le Grand
soir : https://www.legrandsoir.info.